Mon travail s’intéresse à l’expression de la fragilité et de la survivance, tant dans notre présence au monde que dans les formes menacées de la nature et, dans les objets périssables.

Un des filtres qui sous-tend ma démarche est l’intérêt particulier que je porte aux archives artistiques, familiales et sociales. On peut y percevoir la vulnérabilité des productions humaines à travers l’amenuisement des traces. Je chercher à observer ou susciter un signal dans ces traces, de manière à les faire signifier dans leur effacement même.

Les matériaux proviennent de différentes sources : croquis observation, archives, photographies, histoire de l’art, littérature, actualité. Je les transforme pour les faire vivre autrement, dans une résurgence fragmentaire, par le biais de la peinture, du collage, du dessin, de la vidéo et de l’installation.

Image et langage cohabitent souvent dans mon travail. Le dialogue altère, modifie le sens de l’une et de l’autre. Le travail se déploie la plupart du temps par séries, regroupements, sous forme de combinatoires mobiles. C’est une façon de déjouer la finalité et la finitude de l’œuvre en la gardant en mouvement, ouverte aux interprétations et/ou perceptions changeantes durant le processus et selon les contextes.

Mon travail des dernières années est issu d’un héritage familial féminin fait de gestes artistiques interrompus et de volontés de raconter.

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